La mystérieuse île de Rodrigues, hors des sentiers battus

Connaissez-vous l’île Rodrigues, petite soeur de Maurice ?  L’île Rodrigues fait partie de la république de Maurice et depuis le 12 octobre 2002, elle jouit d’un statut d’autonomie. D’origine volcanique, elle  fait environ 109 km 2. Sa particularité ? Elle a un lagon d’une surface environ deux fois supérieure à la surface de ces terres! Nous avons choisi de vous parler de l’île Rodrigues car nous avons eu un vrai coup de cœur pour cette petite île perdue dans l’archipel des Mascareignes, pour son paysage, ses belles plages, sa faune et  sa flore, ses habitants, sa cuisine et à la fin de cet article nous sommes sûr que vous aurez hâte de faire un petit séjour à l’île Rodrigues.

Alors attachez vos ceintures, nous vous emmenons découvrir la cendrillon des Mascareignes. 

L’île Rodrigues et sa douceur de vivre

La première chose à faire en arrivant à l’aéroport de Plaine Corail est d’éteindre son téléphone, croyez-nous, vous n’en aurez pas besoin 😉 Dès l’arrivée, vous serez accueillis par la bonne humeur et la gentillesse des Rodriguais. En sortant de l’aéroport, ne soyez pas surpris d’apercevoir un petit troupeau de vaches avec leurs petits : bienvenue à Rodrigues ! Durant votre séjour à Rodrigues, vous allez surement avoir l’impression que le temps s’est arrêté. Les Rodriguais, environ 40 000 sur l’île, sont accueillants, souriants, gentils, avenants… Une des particularités des rodriguais est leur accent (enfin pour les mauriciens). En effet, ils ont retravaillé le créole mauricien à leur sauce et les intonations sont différentes. Sur l’île Rodrigues, on prend le temps de vivre, d’apprécier les choses simples de la vie et de faire corps avec la nature et les animaux.

Pendant votre séjour, vos hôtes Christelle et Franceau vous accueilleront à bras ouverts et seront aux petits soins tout au long de votre séjour à l’ile Rodrigues ! Vous pouvez compter sur eux pour découvrir les spécialités locales, par exemple les ourites secs, les haricots rouges de Rodrigues ou les différents achards de limon… Le plus ?  Commencez chacune de vos journées avec un petit déjeuner copieux fait avec amour ! Au menu, des crêpes, de la limonade avec des citrons du jardin, et la fameuse tourte Rodriguaise. Saviez vous que la tourte traditionnelle de l’île Rodrigues est une « cousine » de la tourte salée Bretonne ? Les premiers européens avaient introduits la tourte Bretonne à Rodrigues au 19ème siècle. Etant donné que la viande était une denrée rare à l’époque sur l’île, ils ont adapté la tourte Bretonne avec des fruits locaux. Chaque famille Rodriguaise a sa propre recette. Nous avons adoré la tourte papaye-noix de coco ! Vous aussi vous avez envie d’apprendre les secrets  de la cuisine créole ? Nos ateliers de cuisine peuvent vous intéresser !

Port Mathurin, la charmante capitale de l’île Rodrigues

Capitale de l’île, Port Mathurin est un des rares lieux animés de Rodrigues. Elle doit son nom à Mathurin Bréhinier, le premier colon français ayant habité la région. Vous pourrez y trouver les bureaux administratifs, les bureaux des banques, le grand marché, le seul port de l’ile, l’office de tourisme et d’autres commerces. Vous pourrez sillonner la capitale à pieds et à votre rythme, découvrir les petites rues qui cachent quelques belles maisons coloniales. 

Le samedi matin est le jour où la capitale est la plus vivante car tous les Rodriguais se donnent rendez-vous au marché. On trouve les étales colorés où sont exposés les fruits et légumes de l’île, viandes et poissons frais, produits artisanaux, les souvenirs typiquement Rodriguais, les fameux « zassards » achards de toute sorte : limons, ourite sec, piment confit…

L’île Rodrigues, terre de randonnée !

Faire une journée randonnée durant votre séjour à l’île Rodrigues est un incontournable ! L’île, vallonnée, tantôt rocailleuse, tantôt arborée est propice aux randonnées, accessibles à tous. Le mont Limon est la montagne la plus haute de l’île avec ses 393 mètres. Pendant notre séjour à Rodrigues, nous avons choisi de faire une randonnée à l’Est de l’île. Nous sommes partis de Pointe Coton, nous sommes passés par Saint François et Trou d’argent pour finir la randonnée à Gravier. Plus qu’une randonnée, nous avons découvert la partie Est de l’île avec les yeux grands ouverts, les paysages sont à couper le souffle ! Nous avons rencontré des troupeaux de chèvres et de vaches broutant l’herbe aux bords des plages, nous avons vu de belles criques, notamment celle de Trou d’Argent, nous avons rencontré des pêcheurs qui recousaient leurs filets de pêches. Et nous sommes arrivés pile poil pour le déjeuner de midi à Saint François. Nous y avons découvert la petite case de Solange et Robert, un couple de Rodriguais qui propose des grillades. Au menu, grillade de poissons, de langoustes, de saucisses locales… Un vrai régal pour les yeux, les narines et les papilles !

Plusieurs autres sentiers sont balisés pour découvrir les autres coins de l’île Rodrigues, par exemple la randonnée pour découvrir la côte Sud, départ à Anse Mourouk et arrivé à Petit Gravier avec bien sûr possibilité de se baigner dans les criques ou les belles plages. Attention tout de même, le vent et les courants invitent à la prudence !

Une rencontre avec des piqueuses d’ourites

Dans le grand lagon de l’île Rodrigues se déroule une tradition ancestrale : la pêche aux “zourites” (poulpe). Elle se pratique essentiellement par des femmes à marée basse sur la barrière de corails. Les piqueuses d’ourites parcourent le lagon avec un harpon à long manche à la main pour dénicher les poulpes cachés dans les coraux. Une fois la pêche terminée, les femmes font sécher au soleil les poulpes accrochés à des cordes, devant leurs maisons, un peu comme en Norvège avec leur fameuse morue! Ce métier est rude et difficile et les piqueuses d’ourites sont très respectées sur l’île. Cependant, le changement climatique et la pollution des mers ne les aident pas et elles doivent désormais marcher pendant des heures avant de trouver des poulpes.  Voyant le nombre de poulpes diminuer dans le lagon, les autorités Rodriguaises ont décidé de se tourner vers une pêche à l’ourite éco-responsable. Depuis 2012, les piqueuses d’ourites procèdent à une fermeture hivernale et depuis elles ont remarqué une nette amélioration de la qualité des poulpes. Nous vous proposons d’aller à la rencontre des ces femmes courageuses, conviviales avec une joie de vivre contagieuse.

Adaptez-vous !

Si l’on pouvait retenir une petite anecdote, c’est en effet la notion de temps qui semble être différente. Là-bas, vous pourrez attendre un bus parfois 1h, ou vous rendre compte que les passages sont terminés… alors qu’il est 18H. Anticipez mais surtout profitez et adaptez votre rythme !

Sandini et Aurélien

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